Le pétrole creuse ses pertes, lesté par une hausse des puits américains
Vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, valait 47,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 84 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois d'octobre perdait 89 cents à 44,99 dollars.
Les cours avaient bondi jeudi après l'annonce d'une chute hebdomadaire massive et inattendue des réserves américaines de brut, qui s'étaient délestées de près de 15 millions de barils alors qu'elles fluctuent rarement de plus de quelques millions d'une semaine à l'autre.
Mais loin de rendre compte d'une soudaine diminution de la production américaine, ce chiffre exceptionnel s'explique surtout par une baisse spectaculaire mais conjoncturelle des importations de pétrole vers les États-Unis, due notamment à la tempête Hermine.
"Les prix du pétrole sont sous pression depuis vendredi et ont achevé la semaine (dernière) avec des pertes importantes", relevaient les analystes de Commerzbank, ajoutant que ce mouvement se poursuivait ce lundi.
"Vendredi, après la clôture des échanges, le groupe privé Baker Hughes a fait état d'une nouvelle hausse de l'activité de forage aux États-Unis: le nombre de puits pétroliers a grimpé pour la dixième fois au cours des sept dernières semaines, atteignant son plus haut niveau en sept mois", soulignaient-ils.
Selon les experts de Commerzbank, l'inversion de la tendance jusqu'alors baissière de ce décompte suggère que la production de pétrole de schiste aux États-Unis pourrait se stabiliser à court terme, ce que le département américain de l'Énergie a déjà pris en compte récemment en révisant à la hausse ses prévisions de production pour les États-Unis.
Un nouveau resserrement monétaire de la banque centrale américaine rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, aussi tout report d'une telle action tend-il à peser sur le billet vert, profitant à l'inverse aux achats de pétrole qui sont libellés dans cette devise.
(c) AFP