Le pétrole fléchit, victime de prises de bénéfices et d'un dollar renforcé
Vers 16H35 GMT (18H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,57 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre lâchait 1,35 dollar à 46,27 dollars.
"Cette semaine, le marché (pétrolier) a accru ses gains grâce à la combinaison d'un dollar plus faible et de la nouvelle surprise que les stocks américains de brut ont enregistré leur plus fort déclin hebdomadaire depuis 1999", rappelait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les cours du Brent et du WTI avaient en effet bondi après l'annonce par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une chute exceptionnelle de presque 15 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière aux États-Unis, même si la plupart des analystes prévenaient du caractère conjoncturel de cette baisse, due essentiellement à des problèmes d'approvisionnement provoqués par la tempête Hermine.
Mais la perte de vigueur du dollar, qui a également contribué à soutenir les cours depuis le début de la semaine, n'était plus qu'un lointain souvenir vendredi grâce à des propos de plusieurs responsables de la Fed laissant entendre qu'une hausse progressive des taux était toujours d'actualité et que le plus tôt serait le mieux.
Dernier en date à s'exprimer, Eric Rosengren, président de l'antenne régionale de la Fed de Boston et pourtant réputé jusqu'ici grand partisan d'un maintien des taux bas, a, pour la seconde fois en deux semaines, indiqué vendredi qu'il était temps de normaliser graduellement la politique monétaire américaine.
Ces propos ont permis au dollar de nettement rebondir, pesant à l'inverse sur les achats de pétrole.
Selon ces derniers, la stabilité des prix sur le marché pétrolier pourrait en effet rester un voeu pieux, du moins jusqu'à la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à la fin du mois à Alger.
Après le rapport surprise du DoE jeudi, les investisseurs seront particulièrement attentifs ce vendredi au décompte hebdomadaire du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis, établi par le groupe privé Baker Hughes et souvent jugé comme un indicateur avancé de la production.
"Si nous assistions à une réduction, cela pourrait fournir aux prix un catalyseur pour une nouvelle flambée", a conclu Craig Erlam, analyste chez Oanda.
(c) AFP