Le pétrole en baisse après sa flambée de la veille due aux stocks américains
Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 49,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre lâchait 66 cents à 46,96 dollars.
A la faveur de cette publication, le cours du Brent est même repassé brièvement au-dessus des 50 dollars le baril mais même si nous voyons une petite correction (ce vendredi), la pression à la hausse pourrait se maintenir à court terme sur les prix pétroliers, soulignait Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Les cours du Brent et du WTI ont en effet grimpé de plus de 2 dollars jeudi, prenant jusqu'à plus de 4,5%, dans la foulée de l'annonce, par le département américain de l'Énergie (DoE), d'une baisse hebdomadaire de 14,5 millions de barils des réserves américaines de brut, un chiffre impressionnant puisque les stocks fluctuent rarement de plus de quelques millions de barils d'une semaine à l'autre.
Les réserves de brut n'avaient pas connu une telle baisse depuis 1999, ce qui apporte un soulagement à des investisseurs inquiets du haut niveau de l'offre mondiale, même si certains analystes craignent qu'il soit de courte durée.
Ces derniers se montraient en effet prudents quant à la nature de ce fort déclin, l'attribuant essentiellement à une baisse des importations due à la tempête Hermine qui a empêché de nombreux tankers de décharger leurs cargaisons dans le golfe du Mexique.
Il y a de bonnes raisons de s'attendre à que les stocks rebondissent à nouveau cette semaine, ce qui se traduira dans les chiffres de mercredi prochain, estimait ainsi Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets.
Selon ces derniers en effet, les importations de pétrole brut dépassent de 800.000 barils par jour depuis le début du mois de mai le niveau qu'ils avaient à la même période l'an dernier, ce qui devrait encourager à terme une baisse des importations américaines en raison de la saturation des capacités de stockage, d'autant que la stabilisation des prix pourrait dissuader les opérateurs de raffinerie de continuer à surcharger leurs réservoirs.
Le nombre de puits a atteint un plancher à la fin du mois de mai mais la hausse (qui a suivi) s'est stabilisée au cours des dernières semaines avec un décompte juste au-dessus de 400. Si nous assistions à une réduction (ce vendredi), cela pourrait fournir aux prix un catalyseur pour une nouvelle flambée, concluait M. Erlam.
(c) AFP