USA: chute inattendue des stocks de pétrole brut
Lors de la semaine achevée le 2 septembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 14,5 millions de barils à 511,4 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 905.000 barils.
Qui plus est, les chiffres du DoE sont encore plus marqués que les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API), même si elle avait préparé le marché la veille au soir à une telle chute en annonçant un recul de quelque 12 millions de barils des réserves de brut.
A ce niveau, les réserves américaines de brut s'affichent tout de même en hausse de 11,7% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a, une nouvelle fois, noté le DoE.
Les stocks d'essence ont reculé de 4,2 millions de barils alors que les experts de Bloomberg ne prévoyaient qu'une baisse de 750.000 barils et l'API un déclin de 2,3 millions.
Ils restent toutefois bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 6,2% par rapport à la même période en 2015.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche augmenté de 3,4 millions de barils, soit plus que les attentes des experts de Bloomberg et de l'API, qui tablaient respectivement sur des progressions de 1,15 million et 900.000 barils.
Elles progressent de 4,8% par rapport à l'an dernier et passent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
Toujours surveillée par les analystes, la production américaine a de nouveau reculé, de quelque 30.000 barils par jour (b/j), à 8.458 millions de b/j (mbj).
Toutes catégories confondues, les stocks américains ont chuté de 13,7 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,7 mbj de produits pétroliers, soit 2,4% de plus que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande d'essence a monté de 3,2%, et celle de produits distillés a baissé de 0,1%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 93,7% de leurs capacités contre 92,8% la semaine précédente.
Vers 15H25 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre accélérait sa hausse et avançait de 1,71 dollar à 47,21 dollars.
(c) AFP