Londres: Les prix du pétrole poursuivaient leur marche en avant jeudi en cours d'échanges européens, galvanisés par les bons chiffres sur les stocks de l'American Petroleum Institute (API) et avant la publication des données officielles du département américain de l'Énergie (DoE).
Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait
48,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de
76 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre prenait
83 cents à
46,33 dollars.
Le pétrole devrait bouger (ce jeudi) après que des données publiées par (la fédération professionnelle) API après la clôture des échanges mercredi ont montré une chute surprise des stocks de pétrole (aux États-Unis), la plus importante en trente ans, notait Michael van Dulken, analyste chez CMC Markets.
En outre, un soutien supplémentaire a été apporté aux prix par les importations chinoises de pétrole brut, qui avec un bon 7,7 millions de barils par jour étaient encore plus élevées en août qu'au cours des mois précédents, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Selon l'API, les réserves américaines de brut ont baissé de 12,1 millions de barils la semaine dernière, et les chiffres de l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE, NDLR) devraient confirmer un fort déclin plus tard dans la journée, même s'il convient de souligner que (ce chiffre) n'est pas le reflet d'une forte demande mais plutôt une répercussion du fait que le fret maritime a été touché par l'ouragan Hermine, expliquaient les analystes de JBC Energy.
C'est pourquoi, si un net recul des stocks américains se confirmait ce jeudi avec la publication des statistiques officielles du DoE à 14H30 GMT, il devrait être suivi de hausses des réserves dans les semaines suivantes, jugeait-on chez JBC Energy.
La publication de ces chiffres hebdomadaires, qui intervient habituellement le mercredi, a été reportée d'une journée en raison d'un jour férié aux États-Unis ce lundi.
Pour leur part, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News s'attendaient, selon une prévision médiane, à une progression de 905.000 barils des réserves de brut la semaine dernière aux États-Unis, à un déclin de 750.000 barils des stocks d'essence et à une hausse de 1,15 million de barils de ceux de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène).
En revanche, les cours pétroliers semblaient rester globalement insensibles au rapport mensuel sur l'état du marché pétrolier publié la veille par l'EIA.
Ce dernier a pourtant confirmé que le déclin de la production américaine de brut s'essoufflait, l'EIA ayant revu à la hausse pour le deuxième mois consécutif ses prévisions d'offre domestique.
Les estimations de demande sont restées en grande partie inchangées (...) alors que les changements sur le front de l'offre ont monopolisé toute l'attention, commentait Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Selon ce dernier en effet, outre la révision à la baisse de 50.000 barils par jour supplémentaires de la production américaine attendue cette année, l'EIA a surtout revu à la hausse de 200.000 barils par jour son estimation de la production américaine pour l'année prochaine, qui est désormais vue à 8,51 millions de barils par jour.
(c) AFPCommenter Le pétrole sur la pente ascendante après des chiffres encourageants sur les stocks US
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