Le pétrole finit en hausse, le marché retrouvant un peu d'optimisme
Le cours du baril de light sweet crude, référence américaine du brut, a pris 67 cents à 45,50 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, a avancé de 72 cents à 47,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le département de l'Energie (DoE) fera part jeudi de ses chiffres hebdomadaires sur le niveau de l'offre. Auparavant, les investisseurs digèreront mercredi, après la clôture, des estimations privées de la fédération American Petroleum Institute (API).
Pour l'heure, les marchés ont déjà pris connaissance d'une publication différente du DoE, un rapport mensuel sur l'état du marché, mais ils n'y ont guère réagi.
Cela ne semble pas avoir eu d'effet, a reconnu M. Lipow. En fait, c'était un document plutôt négatif, puisque le DoE s'attend à une reprise de la production américaine pour 2017. Cela ne serait certainement pas une bonne nouvelle pour un marché pétrolier qui essaie de se rééquilibrer.
Dans un contexte de doutes persistants sur les chances d'une résorption rapide de la surabondance actuelle, les investisseurs attendent désormais des documents semblables, lors des prochains jours, de la part de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
- Investisseurs à l'écart
Peut-être que le marché du pétrole compte toujours sur le fait que les producteurs de pétrole vont plafonner leur offre, mais pour le moment, ils ont plutôt l'air de chercher à pousser leur production au maximum afin que toute future limite soit fixée à un niveau élevé, a minimisé dans une note Tim Evans, de Citi.
Un accord risque seulement de graver dans le marbre un niveau sans précédent de production, qui continuerait à se traduire par une surabondance mondiale, a insisté M. Evans.
De façon plus marginale, de nombreux observateurs mettaient l'accent sur les fluctuations du dollar, dont la force a tendance à nuire aux échanges pétroliers car ils sont libellés en monnaie américaine, mais leurs effets semblaient rester minimes puisque le billet vert se renforçait finalement un peu sans peser sur les cours du brut.
Finalement, sur le marché pétrolier, il ne se passe pas grand-chose de marquant et beaucoup d'investisseurs restent à l'écart, a conclu Carl Larry, de Frost & Sullivan.
(c) AFP