Le pétrole pique du nez, l'euphorie ayant fait long feu
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 46,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 75 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre lâchait 4 cents à 44,40 dollars.
Les cours pétroliers ont en effet bondi lundi, gagnant jusqu'à 5% en séance, en profitant du fait que "la Russie et l'Arabie saoudite se sont mises d'accord, en marge du G20 en Chine, pour coopérer sur le marché pétrolier mondial", comme l'ont rappelé dans une note les experts de Commerzbank.
Ces déclarations ont relancé les spéculations sur la possibilité d'un gel de l'offre, à l'approche d'une réunion exceptionnelle fin septembre de l'Organisation des pays de pétrole (OPEP), dont Ryad est le chef de file. En outre, la Russie, non membre du cartel, a de son côté tenu des propos.
Toutefois, "aucune mesure concrète n'a été décidée pour l'instant, donc rien n'est susceptible de changer à court terme", ont minimisé les experts de Commerzbank, précisant que l'Arabie saoudite avait explicitement laissé entendre qu'un gel de la production n'était pour l'instant pas nécessaire.
"Il semblerait que la flambée de 5% des prix lundi a été l'occasion pour ceux qui pensent qu'il n'y aura pas d'accord à la réunion informelle de l'OPEP ce mois-ci pour vendre leurs contrats à terme sur le pétrole", expliquait M. Lawler.
L'optimisme suscité par l'accord entre Ryad et Moscou "semble s'être essoufflé" alors que le marché affronte désormais la possibilité qu'aucun gel de la production ne soit finalement conclu fin septembre à Alger, abondait Wayne Heap, analyste chez le courtier Love Energy.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a en effet insisté à moult reprises sur le fait que Teheran souhaitait récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales, qui était d'environ 4 millions de barils par jour (mbj), avant d'envisager une quelconque limitation de son offre.
(c) AFP