Le pétrole sans direction claire après les annonces russo-saoudiennes de la veille
Vers 10H55 GMT (12H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 21 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre gagnait 55 cents à 44,99 dollars.
En marge du sommet du G20 en Chine, les ministres de l'Énergie russe, Alexandre Novak, et saoudien, Khaled al-Faleh, ont reconnu l'importance d'un dialogue constructif et d'une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs afin de soutenir la stabilité sur le marché dans une déclaration commune.
Mais les deux ministres ont toutefois affiché des positions divergentes quant à l'opportunité d'un gel de la production, trois semaines avant la réunion informelle prévue en Algérie entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à laquelle Moscou a prévu de prendre part.
Avec le ministre russe indiquant qu'un éventuel gel de la production fera partie des discussions, et le ministre saoudien restant plus circonspect, les réactions à cette annonce (de coopération) ont été mitigées et la volatilité est susceptible de rester la règle du jeu au moins pour l'instant, expliquaient les analystes de JBC Energy.
Aucune mesure concrète n'a été décidée pour l'instant, donc rien n'est susceptible de changer à court terme, abondaient les analystes de Commerzbank, ce qui expliquait que les cours pétroliers aient rapidement annulé leurs gains de la veille ce mardi, même si le WTI restait orienté en hausse, dans l'attente du retour des investisseurs américains, absents du marché lundi en raison d'un jour férié.
Pomme de discorde entre les deux plus gros producteurs de brut au monde, la possibilité de mettre en place un gel de la production, si elle a été défendue par la Russie, a été jugée pour l'heure inutile par Ryad.
Téhéran a d'ailleurs fait savoir mardi par la voix de son ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, qu'il soutenait toute décision des pays producteurs pour stabiliser le marché pétrolier, après un entretien avec le secrétaire général l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
L'Iran affirme avoir porté sa production à 3,85 mbj, contre 2,7 mbj avant l'accord nucléaire de 2015.
Au cours des trois derniers mois, l'OPEP a augmenté sa production d'environ un million de barils par jour, et produit ainsi de nouveau beaucoup plus que nécessaire, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Aussi, selon ces derniers, même dans l'hypothèse qu'un gel de la production soit acté, plafonner l'offre à ses niveaux actuels ne serait plus suffisant pour rétablir immédiatement l'équilibre sur le marché pétrolier.
Cela permettrait seulement d'envisager un marché pétrolier équilibré à la mi-2017 compte tenu des estimations actuelles du département américain de l'Énergie (DoE) concernant la demande pour le pétrole de l'OPEP, poursuivaient-ils.
(c) AFP