Le pétrole reprend des couleurs grâce à l'emploi américain
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 46,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 1,35 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre gagnait 1,32 dollar à 44,48 dollars.
Avec 151.000 nouvelles embauches, contre 180.000 attendues par les analystes, les créations d'emplois aux États-Unis en août ont déçu, tandis que le taux de chômage est resté stable, selon des données du département du Travail publiées vendredi.
Ces données mitigées étaient considérées par le marché comme de nature à éloigner la perspective d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine à court terme alors que son vice-président Stanley Fischer avait laissé entendre vendredi dernier que ces chiffres de l'emploi seraient un indicateur crucial pour décider d'un nouveau resserrement monétaire aux États-Unis.
"Le pétrole a retrouvé de l'élan pour s'établir à nouveau au-dessus des 44 dollars (à New York), ceci étant lié à la faiblesse du dollar sur le marché des changes" après que le nombre de créations d'emplois aux États-Unis le mois dernier a déçu, signalait à l'AFP Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
Les achats de brut, libellés en billets verts, sont généralement favorisés par une dépréciation du dollar car ils deviennent moins onéreux pour les investisseurs disposant d'autres monnaies.
"Tout nouvel accès de faiblesse du dollar peut soutenir une progression à la hausse du prix de l'or noir, bien que beaucoup (d'investisseurs) restent fondamentalement baissiers sur le pétrole d'un point de vue économique", ajoutait l'analyste.
Concernant le feuilleton sur un possible accord autour d'un gel de la production, qui a vu les différents pays producteurs de pétrole souffler le chaud et le froid au cours des dernières semaines, les optimistes semblaient vendredi l'emporter grâce à une déclaration du président russe Vladimir Poutine.
Ce dernier a néanmoins laissé entendre vendredi que si une réunion informelle de l'OPEP avait bien lieu à la fin du mois en Algérie, la Russie y prendrait part.
(c) AFP