Le pétrole poursuit sa chute plombé par les risques de surproduction
Le cours du "light sweet crude", référence américaine du brut, a perdu 1,54 dollar à 43,16 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, nouveau contrat européen de référence, a perdu 1,44 dollar à 45,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Cette déclaration a semblé porter le coup de grâce aux espoirs d'un accord entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) fin septembre à Alger sur un gel de leur production, auquel la Russie aurait pu se joindre ultérieurement.
Important producteur de pétrole non membre de l'OPEP, la Russie avait fait savoir en août par la voix de son ministre de l'Energie Alexandre Novak qu'elle était susceptible de se joindre à un tel accord.
"On peut douter que l'OPEP puisse parvenir à un accord de limitation de l'offre sans la Russie", a jugé Tim Evans dans une note, d'autant plus que l'Iran affiche une ambitieuse hausse de sa production.
La perspective d'une limitation de la production avait soutenu les cours du brut le mois précédent, permettant au cours du baril de prendre plus de 20% entre le 1er et le 19 août.
- Doutes sur la demande -
Au moment de cette annonce, les cours du brut étaient déjà plombés par la publication de chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Énergie jugés "négatif" par Bob Yawger.
"Les chiffres des stocks ont été une surprise", a indiqué l'expert de Mizuho Securities USA, pointant des "réserves de pétroles brut en augmentation et la demande de fuel en baisse".
"Les évolutions sur une semaine poussent plutôt à la baisse, mais les évolutions par rapport à l'an dernier poussent très nettement à la baisse", a résumé James Williams de WTRG Economics dans une note.
Autre facteur de la baisse, la contraction de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis en août, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié jeudi par l'association professionnelle ISM, a fait planer des doutes sur la croissance et donc in fine sur la demande.
(c) AFP