Le pétrole dégringole, déprimé par les stocks US et déçu par l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 45,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 1,21 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 1,27 dollar à 43,43 dollars.
Les cours du Brent et du WTI ont en effet nettement décroché jeudi pour une quatrième séance consécutive, jusqu'à passer respectivement sous les seuils des 46 dollars et 44 dollars le baril.
Le prix de la référence européenne du brut est même tombé vers 15H55 GMT jusqu'à 45,62 dollars tandis que son homologue américain a atteint au même moment 43,38 dollars, ses niveaux les plus bas en trois semaines.
"Le déclin du pétrole a été particulièrement fort (ce jeudi) étant donné la faiblesse du dollar dans le sillage de mauvaises données économiques aux États-Unis", abondait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le billet vert, qui était orienté en hausse depuis le début des échanges asiatiques, a soudainement annulé ses gains après la publication par l'association professionnelle ISM d'une contraction surprise de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis en août.
Mais l'or noir n'est même pas parvenu à bénéficier de cet accès de faiblesse du billet vert, qui rend normalement les achats de pétrole, libellés dans cette devise, moins chers pour les investisseurs disposant d'autres monnaies.
"Le désintérêt apparent de la Russie pour discuter d'un gel de la production alors que les prix du pétrole sont proches des 50 dollars le baril" a contribué à peser sur l'or noir, soulignait M. Lawler.
Les investisseurs semblaient ainsi progressivement faire une croix sur les espoirs d'un gel de l'offre lors de la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévue fin septembre à Alger, alors que cette perspective avait soutenu les cours la majeure partie du mois d'août.
(c) AFP