Le pétrole finit en nette baisse après une hausse des stocks aux USA
Le cours du baril "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a baissé de 1,65 dollar à 44,70 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat européen de référence, a perdu 1,33 dollar à 47,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Lors de la semaine achevée le 26 août, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 2,3 millions de barils aux Etats-Unis, soit bien plus que ne le prévoyaient les analystes, à 525,9 millions de barils, selon le rapport du Département de l'Energie (DoE).
Les chiffres du DoE dépassent également les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé la veille une progression de quelque 900.000 barils des réserves de brut.
Contrairement aux prévisions, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont augmenté de 1,5 million de barils et se trouvent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année, pesant là aussi sur les cours.
- Un accord qui s'éloigne
Plus tôt dans les échanges, le brut avait souffert d'un renforcement temporaire du dollar, à la suite de la parution des estimations favorables sur l'emploi dans le secteur privé du groupe ADP en août.
Le pétrole, libellé en dollar, souffre généralement de la hausse du billet vert qui le rend plus cher pour les pays utilisant d'autres monnaies.
"On n'attend plus aucun progrès de la rencontre entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en septembre en Algérie", a jugé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Dans un contexte de surabondance, l'annonce de cette réunion avait relancé les espoirs d'un accord pour un gel de l'offre, mais ils semblent se dissiper au fil des séances.
Eux aussi pessimistes sur un accord, les experts de Barclays ont pointé dans une note l'objectif iranien d'atteindre les 4 millions de barils par jour (mbj) d'ici la fin de l'année.
Grande rivale régionale de Téhéran, "l'Arabie saoudite renâclera à réduire sa production si l'Iran ne fait pas de même", les deux pays étant membres de l'OPEP, ont expliqué les analystes de Commerzbank, dans une note.
Une première réunion de ce type en avril s'était soldée par un échec sur fond de tensions entre ces deux pays.
(c) AFP