Le pétrole faiblit après les chiffres de l'API et sur fond de dollar toujours vigoureux
Vers 10H50 GMT (12H50 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 48,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 35 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 26 cents à 46,09 dollars
Les estimations de l'API ont fait état d'une hausse de 900.000 barils des stocks de pétrole brut tandis que les réserves d'essence ont décliné de 1,6 million de barils et que celles de produits distillés ont progressé de 3 millions de barils, précisait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les investisseurs attendent désormais les données hebdomadaires officielles du département américain de l'Énergie (DOE), qui seront publiées à 14H30 GMT.
De leur côté, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News s'attendaient, selon une prévision médiane, à une hausse de 1,3 million de barils des réserves de brut la semaine dernière aux États-Unis, à un déclin de 1 million de barils des stocks d'essence et à un recul de 125.000 barils de ceux de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène).
Mais les cours de l'or noir étaient surtout assujettis à la nette appréciation du dollar dans le sillage de nouvelles déclarations de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de bons indicateurs aux États-Unis, qui ont relancé les attentes d'un prochain resserrement monétaire outre-Atlantique.
Au cours des deux derniers jours, nous avons souligné le risque baissier pour le pétrole brut car il peinait à s'ajuster au rebond du dollar, ajoutait M. Jakob, soulignant que de nouveaux mouvements étaient susceptibles de se produire sur le marché des changes ce mercredi et d'influencer les prix du pétrole avec la publication du rapport ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux États-Unis en août.
Enfin, le pétrole restait dépendant des incertitudes concernant le fait de savoir si la réunion conduite par l'OPEP le mois prochain va livrer quoi que ce soit, poursuivaient les analystes d'Accendo Markets.
Mais le scepticisme sur le succès d'une telle entreprise a grandi cette semaine à la suite de diverses déclarations, notamment saoudiennes et iraniennes.
Outre le renforcement du dollar, les cours ont souffert mardi d'informations selon lesquelles l'Iran a l'intention d'augmenter sa production pétrolière jusqu'à 4 millions de barils par jour d'ici la fin de l'année, expliquaient les analystes de Commerzbank, ce qui rend un accord sur des plafonds de production lors de la réunion des principaux producteurs de pétrole à Alger fin septembre moins probable.
(c) AFP