Le pétrole décline, pénalisé par la forte appréciation du dollar
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 85 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 51 cents à 46,47 dollars.
"Les attentes accrues autour d'un accord sur un gel (de la production) qui pourrait être sécurisé par l'OPEP lors de sa réunion informelle en septembre ont été dissipées par des commentaires de l'Arabie saoudite et de l'Irak qui continuent à déverser une production record sur le marché, commentait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Le fort renchérissement du dollar mardi, qui a atteint de nouveaux plus hauts en plus de quinze jours face à l'euro, a également contribué à peser sur les échanges pétroliers, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le dollar est en effet recherché depuis un discours prononcé vendredi par la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen à Jackson Hole aux États-Unis, laquelle juge avoir eu davantage d'arguments ces derniers mois pour justifier un prochain resserrement monétaire.
Or, les attentes du marché concernant un prochain relèvement des taux américains se sont trouvées confortées mardi par une amélioration inattendue du moral des ménages aux États-Unis en août, qui est ressorti au plus haut en presque un an.
Selon ce dernier, tous les yeux sont désormais tournés vers la réunion informelle du cartel à la fin du mois prochain et si cette dernière se conclut sans un accord solide, le pétrole pourrait être exposé à de lourdes pertes.
(c) AFP