Le pétrole hésitant après le discours de Janet Yellen
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 18 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 1 cent à 47,32 dollars.
Si les prix du pétrole ont tout d'abord décroché à mesure que les premiers éléments des propos de Mme Yellen étaient publiés, suivant un premier renforcement du dollar, ils ont ensuite fortement grimpé à mesure que le billet vert s'affaiblissait, avant de repartir en baisse une fois que la tendance haussière de la devise américaine a semblé confirmé.
La présidente de la Fed a de nouveau promis vendredi une hausse progressive des taux d'intérêt vu l'amélioration de l'économie américaine, tout en restant prudente face aux "perturbations" qui peuvent troubler l'économie.
Dans un discours prononcé vendredi à la conférence monétaire annuelle de Jackson Hole, dans l'ouest des États-Unis, la patronne de la Fed a salué le fait que la première économie mondiale "s'approchait" des objectifs "d'emploi maximum et de stabilité des prix".
"Les arguments pour une hausse des taux d'intérêt se sont renforcés au cours des derniers mois", a-t-elle affirmé, ajoutant que la Fed continuait "de prévoir une augmentation progressive des taux au fil du temps".
Malgré son ton prudent, les marchés, après un temps d'hésitation, ont semblé considérer que le discours de Mme Yellen était plutôt haussier pour les taux américains, ce qui a tendance à renforcer le dollar puisqu'un nouveau resserrement monétaire aux États-Unis rendrait ce dernier plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.
En outre, sur un plan plus spécifique au marché du pétrole, les investisseurs continuaient à être ballotés au gré des signes venus de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en vue d'une réunion exceptionnelle fin septembre en Algérie.
"Nous écouterons nos collègues, ce qu'ils ont à proposer", a déclaré M. al-Faleh à Bloomberg News dans une interview publiée jeudi. "Je ne crois pas qu'une intervention importante soit nécessaire. Je ne préconise certainement pas une baisse" de production, a-t-il poursuivi.
En outre, Téhéran a insisté ce vendredi sur le fait qu'il souhaitait récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales, ce qui compromet d'autant plus toute perspective d'accord sur un gel de la production le mois prochain à Alger.
"La grande question reste de savoir si un accord peut être conclu étant donné que les acteurs principaux tels que l'Iran se réservent encore le droit de continuer à augmenter leur production. Si un accord venait à être décidé, il serait initialement considéré comme positif en tant que premier signe que les membres de l'OPEP sont en réalité capables de soutenir les prix" en faisant plus que s'exprimer verbalement, résumait Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.
(c) AFP