Le pétrole finit en hausse, avec un petit soutien de l'Iran
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a monté de 56 cents à 47,33 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat européen de référence, a pris 62 cents à 49,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Principale actualité de la séance, "l'Iran a déclaré qu'il se rendrait à la réunion d'Alger fin septembre", a-t-il noté. "Cela a un peu soutenu le marché."
Officialisée jeudi, la participation de Téhéran à cette réunion exceptionnelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le mois prochain, est de nature à relancer les spéculations sur un gel de l'offre, même si les marchés avaient déjà largement été préparés à cette annonce par des rumeurs de presse cette semaine.
C'est aux blocages entre l'Iran et l'Arabie saoudite, rival régional de Téhéran et membre dominant de l'OPEP, qu'avait été attribué l'échec d'une réunion de ce type au printemps. A l'époque, les investisseurs comptaient déjà sur le cartel et la Russie pour s'accorder sur un gel de leur offre.
- Sanctions persistantes -
Actuellement, "l'espoir d'un accord le mois prochain a été plus qu'éclipsé par des données récentes sur le niveau élevé de la production en Iran, en Irak ou en Arabie saoudite", tous acteurs majeurs de l'OPEP, "et leur intention de la relever encore", a minimisé John Kilduff, d'Again Capital.
Plus généralement, l'attitude de l'Iran est particulièrement surveillée, car, depuis le début de l'année, le pays, qui fait son retour sur le marché mondial pétrolier à la suite de la levée de sanctions, n'a logiquement montré aucune volonté de bloquer son offre.
"Même si l'Iran a exporté du pétrole vers dix pays européens différents depuis la levée de sanctions en début d'année, il a toujours du mal à gérer les paiements transitant par certaines banques à cause de sanctions persistantes de la part des Etats-Unis", a-t-il expliqué.
Il citait aussi le fait que les investissements étrangers n'aient pas forcément autant augmenté que prévu depuis la levée de ces sanctions, liées au programme nucléaire de la République islamique.
Autre facteur positif jeudi, "le dollar s'est plutôt affaibli, donc la corrélation inversée a soutenu le marché pétrolier", a avancé M. Yawger.
L'affaiblissement du dollar, qui profite aux cours de l'or noir, car ils sont libellés en monnaie américaine, reste cependant limité dans un marché des changes très prudent à la veille d'un discours de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale (Fed).
(c) AFP