Le pétrole continue à reculer sur fond d'inquiétudes ravivées concernant le niveau élevé de l'offre
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 44 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 45 cents à 46,96 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, qui étaient tombés début août à des plus bas en trois mois et demi, sont ensuite parvenus à fortement rebondir, portés notamment par l'annonce d'une réunion informelle des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) fin septembre à Alger, ce qui a relancé les espoirs de voir les producteurs de brut du cartel s'entendre sur un gel de l'offre.
Mais même si l'OPEP et d'autres grands producteurs comme la Russie s'entendent pour coopérer afin de geler (leur production) à ses niveaux actuels, cela ne devrait pas avoir un effet positif très prononcé sur les prix alors que leur offre est déjà à des niveaux records, expliquait M. Sayed.
Le scepticisme grandissant du marché quant à l'issue de cette réunion informelle du cartel, ainsi que le retour sur le devant de la scène de plusieurs éléments défavorables du côté des fondamentaux de l'offre et de la demande ont ainsi été le catalyseur dès lundi d'une nette correction des prix, faisant repasser le Brent et le WTI respectivement sous les 49 et 47 dollars le baril.
L'Irak prévoit d'intensifier ses livraisons de pétrole à la Turquie cette semaine tandis que le groupe rebelle des Vengeurs du Delta du Niger (NDA) au Nigeria a indiqué qu'il comptait engager des pourparlers au sujet d'un cessez-le-feu avec le gouvernement, ce qui pourrait mettre fin aux attaques sur des installations pétrolières ayant nettement perturbé la production du premier exportateur africain de brut ces derniers mois, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Par ailleurs, précisait Tamas Varga, analyste chez PVM, les exportations chinoises de diesel et d'essence ont plus que doublé en juillet par rapport à un an auparavant, ajoutant à la nervosité entourant la surabondance mondiale de produits raffinés.
Toute appréciation du billet vert, devise dans laquelle sont libellés les achats d'or noir, tend en effet à peser sur ces derniers.