Le pétrole baisse fortement, interrompant une longue flambée
Le cours du baril de référence "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a reculé de 1,47 dollar à 47,05 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le pétrole n'a plus réussi à trouver de soutien", a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Le net recul de lundi "n'est pas vraiment une surprise", a estimé Bart Melek, de TD Securities. "La semaine dernière a été excellente et on a enchaîné la plus longue série de hausses consécutives depuis quatre ans. On assiste à quelques prises de bénéfices."
Au-delà de ces raisons techniques, diverses actualités étaient de nature lundi à encourager le scepticisme de certains investisseurs, comme la surabondance mondiale semble toujours avoir du mal à se résorber.
Le marché continuait par exemple à digérer l'annonce juste avant le week-end d'une nouvelle hausse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, pour la huitième semaine de suite, qui laisse craindre un rebond de la production américaine.
Sur le plan international, "les cours se sont repliés aujourd'hui face à des actualités concernant l'offre en Irak et au Nigeria", a avancé dans une note Matt Smith, de ClipperData.
En ce qui concerne l'Irak, le gouvernement central a fait part de son intention d'augmenter ses exportations de pétrole de 5% dans les prochains jours, à la suite d'un arrangement avec les autorités régionales kurdes sur l'emploi d'un oléoduc.
Cette annonce "a été accueillie avec beaucoup de scepticisme, ce qui est normal", a relativisé M. Smith. "Même quand le gouvernement s'est récemment remis à verser de l'argent aux rebelles, les sabotages ont continué."