Le pétrole creuse ses pertes, plombé par de nouveaux signes d'une offre excédentaire
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,58 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 1,48 dollar à 47,04 dollars.
Les cours du pétrole ont fortement baissé après avoir échoué à gagner du terrain au-dessus du niveau des 50 dollars le baril, (lestés) pour partie par l'annonce de l'Irak qu'il va augmenter ses exportations de 5% dans les prochains jours, tandis que le décompte des puits en activité aux États-Unis a de nouveau augmenté à la fin de la semaine dernière, expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Des prises de bénéfices au début de la nouvelle séance (d'échanges) après un important rebond des prix du pétrole me paraît logique, surtout quand on considère également le fait que le nombre de puits de forage en activité a augmenté pour la huitième semaine consécutive aux États-Unis, abondait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
En outre, avec la perspective d'une reprise des exportations nigérianes à plein régime, après l'annonce ce week-end d'un accord de cessez-le-feu conditionnel par le groupe rebelle des Vengeurs du Delta du Niger (NDA), le rebond inspiré par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) des derniers jours semble s'essouffler, confirmait M. Hewson.
Après un mauvais mois de juillet, les cours se sont en effet repris début août à la faveur d'espoirs de voir les producteurs du cartel s'entendre sur un gel de la production lors d'une réunion informelle prévue en marge d'un forum énergétique fin septembre à Alger.La progression des cours a été particulièrement marquée depuis une dizaine de jours, le Brent comme le WTI gagnant quelque 20% et signant vendredi de nouveaux plus hauts en respectivement deux mois et plus de six semaines.
Le marché du pétrole est bien parti pour sa plus importante perte journalière en plus d'un mois alors que le soutien apporté par les négociations à venir entre nations productrices de pétrole visant à stabiliser les prix s'affaiblit à mesure que des fondamentaux baissiers font leur retour sur le devant de la scène, soulignaient de leur côté les analystes de PVM.
De fait, outre l'anticipation d'une hausse de la production du Nigeria et de l'Irak, le marché a dû digérer des chiffres montrant que les exportations chinoises d'essence et de diesel ont bondi au mois de juillet sur un an.
(c) AFP