Le pétrole s'accorde un peu de répit après sa récente progression
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 50,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il a atteint en cours d'échange 51,22 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 22 juin.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre prenait 1 cent à 48,23 dollars. Il est monté vendredi jusqu'à 48,71 dollars, son record de vigueur depuis le 4 juillet.
"La hausse d'hier s'est poursuivie ce matin, le Brent atteignant un nouveau plus haut de deux mois. Cette fermeté a été suivie par un mouvement de vente", même si le marché a par la suite limité ses pertes, expliquaient les analystes chez PVM.
Le pétrole s'accordait un peu de répit, alors que concernant l'offre "l'Irak a recommencé à pomper du pétrole à travers un oléoduc vers la Turquie qui est contrôlé par les autorités régionales kurdes", relevaient-ils.
Ce robinet avait été fermé en mars en raison d'une mésentente entre les gouvernements irakien et kurde quant aux exportations de pétrole kurdes.
Plus généralement, ces derniers jours ont été favorables aux cours du brut qui ont profité de la baisse des stocks américains de brut, annoncés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE), ainsi que des discussions préalables à une réunion informelle de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), prévue en marge du Forum International de l'Énergie du 26 au 28 septembre à Alger.Des rumeurs évoquent des velléités de gel de production pour soutenir les cours, déprimés depuis deux ans, même si la plupart des analystes ne croient pas que le cartel parvienne à l'unanimité nécessaire sur ce sujet.
Les analystes de Commerzbank notaient qu'aucune nouvelle ne justifiait la nette hausse des cours de jeudi et jugeaient "qu'en ce moment, l'absence de mauvaise nouvelle suffit à faire monter les prix".
Les investisseurs se tournaient par ailleurs peu à peu vers la publication des indicateurs de fin de semaine, et notamment le décompte hebdomadaire des puits de forage en activité aux États-Unis qu'annoncera plus tard dans la journée le groupe privé Baker Hughes.
Ces données ont fait état d'une augmentation lors des sept dernières semaines, renforçant les craintes de sur-approvisionnement à terme du marché.
"La dernière fois qu'il y a eu une série de huit semaines consécutives, c'était il y a un peu plus de deux ans", juste avant que les cours qui flirtaient à l'époque avec les 100 dollars n'entament leur dégringolade, prévenaient les analystes de Commerzbank, pour qui "la hausse du cours du pétrole est en terrain instable".
(c) AFP