Le pétrole hésite à l'ouverture à New York après une semaine de hausse
Vers 13H40 GMT, le cours du baril de référence "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre baissait de 12 cents à 48,77 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"C'est le dernier jour pour échanger des contrats à terme sur le contrat de septembre et cela pourrait créer de la volatilité", a indiqué Bill Baruch de iiTrader.com
Comme pour la plupart des matières premières, la cotation du pétrole s'effectue sur un contrat à terme de référence, dont les caractéristiques, notamment de date de livraison, sont connues à l'avance et qui changent donc avec le temps.
Les marchés reprenaient leur souffle vendredi après une forte hausse cette semaine qui a permis de largement dépasser le palier des 40 dollars le baril.
Les analystes de Commerzbank notaient qu'aucune nouvelle ne justifiait la nette hausse des cours de jeudi et jugeaient "qu'en ce moment, l'absence de mauvaise nouvelle suffit à faire monter les prix".
L'enthousiasme semblait également retomber autour des annonces de discussions fin septembre entre les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) afin de parvenir à une limitation de la production dans un contexte d'inquiétude sur une surabondance de l'offre."Les marchés ont progressé sur la base de rumeurs de gel de la production par les membres de l'OPEP, mais nous estimons que ce gel n'aura pas lieu", a jugé Bill Baruch.
"Les marchés ont trop acheté", a-t-il estimé, pointant des "fondamentaux de long terme qui devraient pousser à la baisse".
"L'Arabie saoudite va extraire plus de pétrole, le Nigeria a plus de marge de manoeuvre pour relancer sa production et l'Iran veut pomper plus", a-t-il décrypté.
Autre facteur faisant craindre un excès de l'offre, les Etats-Unis ont annoncé mercredi une forte augmentation de leur production. A ce sujet, les marchés assimileront peu avant la clôture le décompte hebdomadaire des puits américains en activité, établi chaque vendredi par le groupe Baker Hughes.
Plus tôt dans la semaine, certains analystes ont voulu croire à un regain de la consommation d'or noir.
Bill Baruch estimait lui vendredi que "la demande n'augmentera pas autant qu'anticipé".
Le pétrole souffrait aussi vendredi d'un redressement du dollar. La hausse du billet vert rend le brut, libellé dans cette devise, plus cher pour les acheteurs dotés d'autres monnaies de réserve, ce qui a tendance à faire baisser ses cours.
(c) AFP