Le pétrole encore soutenu par la baisse des stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, s'effritant de juste 9 cents par rapport à la clôture de mercredi. Mais il a brièvement franchi la barre des 50 dollars, pour la première fois depuis le 7 juillet, atteignant 50,05 dollars en cours d'échange avant de redescendre quelque peu.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre gagnait de son côté 26 cents à 47,05 dollars.
L'or noir recevait en effet un peu de soutien d'un accès de faiblesse du dollar, lui-même déprécié par les incertitudes entourant le calendrier de resserrement de la politique monétaire de la Fed - encore mises en lumière dans les minutes de sa dernière réunion, publiées mercredi. Un dollar moins onéreux permet aux investisseurs munis d'autres devises d'acheter pour moins cher du pétrole, libellé en billet vert, ce qui dope la demande pour l'or noir.
Mais surtout, les cours du pétrole étaient soutenus par la publication mercredi des données hebdomadaires sur les stocks aux Etats-Unis par le département américain de l'Energie (DoE).
Ces données ont fait apparaître une chute de 2,5 millions de barils des réserves commerciales de brut, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 950.000 barils. Elles ont aussi fait état d'une baisse de 2,7 millions de barils des stocks d'essence, contre un repli de seulement 1,7 million attendu, d'après le consensus de Bloomberg.
Les cours restaient en outre soutenus par les discussions préalables à une réunion informelle de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), prévue en marge du Forum International de l'Énergie du 26 au 28 septembre à Alger.
Cette agitation, renforcée par des interventions verbales de la Russie, laisse penser que certains producteurs voudraient une action concertée de gel de production de façon à soutenir les cours. Mais la plupart des analystes sont très sceptiques quant à la concrétisation éventuelle de ces déclarations.
Le principal producteur du cartel de l'OPEP est parfois montré du doigt comme favorisant volontairement une surabondance de pétrole sur le marché, de façon à déprimer les cours et à lui permettre d'affaiblir ses concurrents aux coûts de production souvent plus élevés.