Le pétrole finit en nette hausse, porté par l'espoir d'un gel de la production
Le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a pris 1,25 dollar à 45,74 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà pris un dollar vendredi.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 1,38 dollars à 48,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi après avoir nettement monté avant le week-end.
"Au cours du week-end, nous avons continué à entendre des commentaires positifs à propos d'un gel de la production. La Russie a indiqué être prête à coopérer", a ajouté Matt Smith de ClipperData.
Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a indiqué au journal saoudien Asharq Al-Awsat que son pays était prêt à collaborer avec l'Arabie saoudite afin de parvenir à une stabilisation du marché du pétrole international.
"Les marchés poursuivent leur rebond, après avoir atteint un point bas sur quatre mois le 2 août dernier, grâce à l'espoir que les pays producteurs membres et non membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) puissent atteindre un accord afin de freiner la production, en marge du Forum International de l'Energie du 26 au 28 septembre à Alger", a remarqué Tim Evans, de Citi.
"Même si ce gel reste très hypothétique" pour M. Smith, cela a suffi à faire "s'évaporer la pression à la baisse qui avait poussé les cours vers les 40 dollars", a jugé M. McGillian.
- Risque géopolitique
De nombreux investisseurs se sont toutefois souvenus lundi de l'échec, au printemps dernier, d'un sommet de ce type entre la Russie et la plupart des membres de l'OPEP.
Autre facteur susceptible d'encourager le marché, selon les analystes de Commerzbank : la récente escalade verbale entre Moscou et Kiev pourrait avoir de lourdes conséquences sur le transit du pétrole à travers l'Ukraine si elle devait déboucher sur un conflit ouvert en Crimée.
Les cours ont donc semblé ignorer provisoirement les inquiétudes autour de la surabondance d'offre sur le marché, qui plombe les prix depuis plus de deux ans.
(c) AFP