Le pétrole termine sur une hausse une semaine de doutes face à l'offre
Déjà en hausse de près de deux dollars la veille, le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a encore pris un dollar à 44,49 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'affichait dans le vert sur la semaine.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 93 cents à 46,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), enregistrant lui aussi une hausse hebdomadaire.
Les cours avaient chuté en juillet, face à la prise de conscience du niveau toujours élevé de l'offre ainsi qu'aux incertitudes sur la demande, et ils tentent désormais de se redresser tout en observant des fluctuations importantes depuis le début août.
Parmi les éléments encourageants cette semaine, "le marché se concentre sur les chances d'un accord au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en vue d'une réunion en Algérie le mois prochain", a remarqué M. Flynn.
L'annonce en début de semaine d'une réunion extraordinaire du cartel a relancé les espoirs d'un accord de gel de la production, après l'échec d'un sommet en ce sens en avril entre la Russie et la plupart des membres de l'OPEP.
"Un accord reste improbable", ont nuancé les analystes de Capital Economics, notant en outre que dans la mesure où "la plupart des pays produisent quasiment déjà leur capacité (maximum), s'accorder sur un gel de la production aux niveaux actuels n'est guère susceptible d'accélérer beaucoup le rééquilibrage du marché".
- Faiblesse du dollar
Dernier en date jeudi, "le rapport de l'AIE a certainement alimenté la hausse des cours en annonçant qu'il n'y aurait +pratiquement aucune surabondance au second semestre+", a reconnu dans une note Tim Evans, de Citi.
En tout état de cause, les investisseurs semblent avoir eu le loisir de se laisser aller à ces réflexions vendredi, face à une actualité plutôt limitée pour le pétrole.
Parmi les éléments positifs, "l'affaiblissement du dollar a soutenu le marché, à la suite de chiffres américains décevants sur les ventes de détail et les prix à la production", a remarqué M. Flynn.
Les cours de l'or noir profitent de l'affaiblissement du billet vert car ils sont libellés en monnaie américaine et en deviennent plus intéressants.
En revanche, comme actualité moins engageante, les investisseurs ont pris connaissance d'une nouvelle hausse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, ce qui laisse craindre à certains observateurs un rebond à terme de la production américaine.
"Ce décompte a un peu ralenti la bonne dynamique du marché mais on finit quand même la semaine de façon impressionnante", a conclu M. Flynn.
(c) AFP