Le pétrole bondit dans l'espoir d'actions de l'Opep contre la surabondance
Le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a rebondi de 1,78 dollar à 43,49 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), alors qu'il avait perdu environ un dollar la veille.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 1,99 dollar cents à 46,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au lendemain d'une nette baisse.
Ainsi, jeudi, "Khalid al-Falih, le ministre du pétrole saoudien a annoncé que son pays était prêt à faire tout ce qu'il faut pour faire rebondir les cours... Alors même que l'on avait pris connaissance la veille d'une production saoudienne à un niveau record !", a rapporté Matt Smith, de ClipperData.
Il voyait dans ces propos la principale explication au fort rebond des cours de jeudi, qui avaient pâti la veille des chiffres sur la production du royaume, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
"Le problème, c'est que le marché est actuellement tiraillé par une lutte entre la réalité et les possibilités", a résumé James Williams, de WTRG Economics. "La réalité, c'est que le marché reste frappé de surabondance."
- Rapport mitigé
"D'un autre côté, il va y avoir cette conférence en septembre à Alger, où l'OPEP pourrait discuter avec la Russie" en vue d'une stabilisation du marché, a-t-il enchaîné.
M. Williams estimait toutefois que la réunion de septembre ne déboucherait probablement sur aucune mesure concrète et qu'il faudrait attendre le prochain sommet semestriel de l'OPEP, en décembre, pour espérer de véritables actions.
"Le rapport de l'AIE était mitigé, avec des éléments incitant au pessimisme comme à l'optimisme", a estimé M. Smith.
L'AIE a prévenu que la demande de pétrole souffrirait l'an prochain des conséquences du vote britannique de la fin juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE), mais elle n'en a pas pour autant remis en question la perspective d'un rééquilibrage du marché de l'or noir.
Certains observateurs "seront peut-être tentés de faire une lecture positive du rapport mensuel de l'AIE", a prévenu dans une note Tim Evans, de Citi. "Mais, au final, ses chiffres montrent que le marché mondial du pétrole se rééquilibre plus lentement qu'il y a un mois."
"Peut-être que le marché est plus proche de l'équilibre qu'il y a un an et continue à évoluer en ce sens, mais (les révisions faites par l'AIE) placent la barre assez bas", a-t-il conclu. "Et, malgré les discours sur une résorption de la surabondance, l'AIE elle-même remarque que les réserves continuent actuellement à monter."
(c) AFP