Le pétrole entame une spectaculaire remontée, aidé par des achats à bon compte
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 46,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,13 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre prenait 2,04 dollars à 43,75 dollars.
Le Brent a même atteint vers 16h35 GMT 46,30 dollars tandis que le WTI est monté au même moment jusqu'à 43,86 dollars, des plus hauts en près de trois semaines, ce qui leur a permis de totalement annuler leurs pertes de la veille.
"Je pense que (ce rebond) est principalement dû à des achats à bon compte car le marché a pu réagir de façon excessive aux inquiétudes renouvelées sur la surabondance d'offre", expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les prix du pétrole, qui avaient plongé en juillet mais tentaient de se reprendre depuis le début du mois d'août, ont souffert cette semaine de l'annonce simultanée d'une hausse de la production saoudienne à un niveau sans précédent en juillet, ainsi que d'un rebond inattendu des stocks de pétrole aux États-Unis.
A propos de ce second élément, les experts de Commerzbank estimaient également que ces données, publiés comme chaque semaine par le DoE, "ne justifiaient pas" la baisse de plus d'un dollar le baril qui s'est ensuivie mercredi.
"Le pétrole a aussi bénéficié d'une amélioration générale de l'appétit pour le risque alors que les indices boursiers américains ont percé vers de nouveaux territoires inexplorés", notait M. Razaqzada.
L'AIE, bras énergétique de l'OCDE, a en effet assuré jeudi dans son rapport mensuel que le marché de l'or noir se rééquilibrerait bien d'ici l'an prochain mais a prévenu de risques sur la demande mondiale, estimant que cette dernière n'allait progresser que de 1,2 million de barils par jour l'an prochain, contre une précédente estimation de 1,3 million de barils par jour.
L'annonce lundi par le cartel d'une réunion extraordinaire a relancé les spéculations sur des mesures de gel de l'offre après l'échec en avril d'un sommet sur le sujet en présence de la plupart des membres de l'OPEP, dominée par Ryad.
Mais le fait que "la Russie exclue tout gel et la lutte pour acquérir plus de parts de marché que se livrent l'Iran et l'Arabie saoudite rendent toute action (du cartel) improbable", concluait l'analyste.
(c) AFP