Le pétrole hésite à l'ouverture à New York dans un marché perplexe
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en septembre prenait 15 cents à 41,86 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir ouvert dans le rouge.
"Le problème, c'est que le marché est actuellement tiraillé par une lutte entre la réalité et les possibilités", a résumé James Williams, de WTRG Economics.
Les cours, qui avaient plongé en juillet mais tentaient de se reprendre depuis le début août, ont souffert cette semaine de l'annonce simultanée d'une hausse de la production saoudienne à un niveau sans précédent en juillet, ainsi que d'un rebond inattendu des stocks de pétrole aux Etats-Unis.
A propos de ce second élement, les experts de Commerzbank estimaient toutefois que ces chiffres, publiés comme chaque semaine par le département de l'Energie (DoE), "ne justifiaient pas" la baisse de plus d'un dollar le baril qui s'est ensuivie mercredi.
"Beaucoup d'investisseurs ont probablement juste estimé que c'était le bon moment pour parier sur une baisse des prix", ont-ils avancé, citant comme facteurs encourageants des déclins des réserves d'essence et de la production de pétrole.
Les investisseurs restent malgré tout inquiets du niveau élevé de l'offre aux Etats-Unis, comme dans le monde, et n'ont guère trouvé de soutien jeudi dans un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), bras énergétique de l'OCDE, qui a assuré que le marché de l'or noir se rééquilibrerait bien d'ici l'an prochain mais a prévenu de risques sur la demande mondiale.
"D'un autre côté, il va y avoir cette conférence en septembre à Alger, où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait discuter avec la Russie" en vue d'une stabilisation du marché, a noté M. Williams.
M. Williams estimait toutefois que la réunion de septembre ne déboucherait probablement sur aucune mesure concrète et qu'il faudrait attendre le prochain sommet semestriel de l'OPEP, en décembre, pour espérer de véritables actions.
(c) AFP