Le pétrole hésite à New York en attendant les stocks américains
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre avançait de 12 cents à 42,89 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir ouvert dans le rouge.
"Les cours sont sous la pression de deux éléments", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "Premièrement, l'American Petroleum Institute (API) a annoncé une hausse inattendue des réserves américaines de pétrole brut. On va voir si le département de l'Energie (DoE) la confirme aujourd'hui (mercredi)".
De leur côté, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News s'attendaient, selon une prévision médiane, à une baisse de 1,5 million de barils des réserves de brut, à un déclin de 1,3 million de barils des stocks d'essence mais à une hausse de 500.000 barils de ceux de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène).
"A y regarder de plus près, on peut trouver des éléments de soutien aux cours" dans les estimations de l'API, ont relativisé dans une note les experts de Commerzbank. "Par exemple, elle a annoncé un recul conséquent des réserves américaines d'essence."
Ils remarquaient parallèlement que le marché était aussi susceptible d'avoir été déprimé par un document mensuel du DoE, différents de ses chiffres hebdomadaires, dans lequel il a révisé à la hausse ses prévisions de production pour l'année. Là aussi, néanmoins, les experts de Commerzbank nuançaient l'aspect négatif de ces estimations.
"La seconde raison (à la timidité du marché), c'est que l'Arabie saoudite a annoncé avoir produit une quantité sans précédent de pétrole en juillet", a enchaîné M. Lipow.
Le niveau record de la production saoudienne était de nature à largement éclipser le contenu d'un rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont Ryad est le membre dominant et qui a confirmé entrevoir un rééquilibrage du marché pétrolier en 2017.
(c) AFP