Le pétrole baisse un peu sur un repli technique
Le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a perdu 25 cents à 42,77 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir pris près d'un dollar et demi la veille.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a baissé de 41 cents à 44,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au lendemain d'une nette hausse.
Les cours sortent de plusieurs séances de franche hausse, alors qu'ils avaient chuté en juillet sur fond d'inquiétudes sur le niveau toujours élevé de l'offre de pétrole brut comme de produits dérivés telle l'essence.
M. Kilduff évoquait un "rééquilibrage", soulignant qu'un nombre sans précédent d'investisseurs s'étaient positionnés à la baisse.
"A cela s'ajoutent les rumeurs sur une collaboration entre la Russie et l'OPEP lors de la réunion du mois prochain", a rappelé M. Kilduff.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé lundi la tenue d'une réunion extraordinaire fin septembre pour évoquer des mesures de stabilisation de l'offre, alors qu'il contribue pour l'heure à plomber le marché en s'abstenant depuis la fin 2014 d'abaisser sa production.
- Les stocks surveillés aux USA -
L'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, avait déjà théoriquement conclu en début d'année un accord de gel de l'offre avec la Russie, acteur extérieur au cartel, mais un sommet organisé en avril avait échoué à entériner la moindre mesure.
Comme chaque semaine, les investisseurs vont désormais se retourner vers les chiffres hebdomadaires sur les stocks américains, avec d'abord les estimations privées de l'American Petroleum Institute (API) mardi après la clôture puis les chiffres officiels du département de l'Energie (DoE) le lendemain.
"On n'anticipe pas de fortes variations mais il peut toujours y avoir des surprises", a commenté M. Evans.
Pour le moment, le DoE a publié de façon séparée un rapport mensuel a priori peu engageant, puisqu'il y a révisé en hausse ses prévisions sur la production américaine cette année, même s'il s'attend toujours à un net déclin par rapport à 2015.
Ce rapport "sera vite suivi par le rapport mensuel de l'OPEP demain, lui-même vite suivi jeudi par celui de l'Agence internationale de l'Energie (AIE)", bras énergétique de l'OCDE, a écrit Matt Smith, de ClipperData. "Avec les chiffres de demain sur les stocks (américains), ils devraient déterminer le sentiment général du marché."
(c) AFP