Le pétrole poursuit son franc rebond, encouragé par l'Opep
Le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a pris 1,22 dollar à 43,02 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 1,12 dollar à 45,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours de l'or noir ont enregistré un très mauvais mois de juillet, face à une recrudescence des inquiétudes sur le niveau élevé de l'offre, mais ils se reprennent depuis quelques séances.
Désormais, "les investisseurs optimistes sont un peu encouragés par les rumeurs selon lesquelles l'OPEP envisage un gel de son offre", a rapporté Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.
Le cartel, qui contribue à la baisse des prix en s'abstenant de réduire sa production depuis la fin 2014, a annoncé lundi que ses 14 membres allaient tenir une réunion informelle fin septembre en marge d'un forum énergétique à Alger.
"Ce n'est pas sûr que cela influe longtemps (sur le marché), mais c'est la seule véritable actualité", a reconnu M. Lynch.
L'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, avait théoriquement conclu un accord avec la Russie pour geler leurs offres, mais cela n'avait pas été suivi d'effets après l'échec d'un sommet sur le sujet en avril en présence de la plus grande partie des membres du cartel.
- Rebond auto-réalisateur
Beaucoup d'analystes interprétaient effectivement le rebond des dernières séances comme un rééquilibrage logique de la part d'investisseurs ayant excessivement parié sur une baisse des cours, avec un aspect auto-réalisateur.
"On assiste à un rebond technique et on va voir si cela pousse de nouveaux investisseurs à sauter sur l'occasion et passer à l'achat", a avancé M. McGillian.
Evoquant lui aussi l'espoir d'une stabilisation de l'offre de l'OPEP, il jugeait plus généralement que le marché profitait "de l'attente d'une baisse de la production en Amérique du Nord et d'une hausse de la demande mondiale de carburant".
Même si elle montre des signes de rebond depuis quelques semaines, la production américaine donne une lueur d'espoir aux investisseurs depuis le printemps en déclinant fortement.
(c) AFP