Le pétrole se replie, lesté par la force du dollar
Le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a perdu 13 cents à 41,80 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), faisant une pause après avoir pris plus de deux dollars lors des deux précédentes séances.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a baissé de 2 cents à 44,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Après un très mauvais mois de juillet, les cours ont brusquement rebondi cette semaine, profitant notamment de l'annonce d'une nette baisse des stocks américains d'essence, dont le niveau élevé inquiétait beaucoup d'investisseurs.
Vendredi, le petit repli technique des cours a été accentué par "un renforcement du dollar à la suite des chiffres sur l'emploi" aux Etats-Unis, a précisé M. Smith.
Le billet vert, dont la force pèse sur les cours de l'or noir car ils sont libellés en dollar, s'appréciait après l'annonce vendredi d'une poussée inattendue des créations d'emplois en juillet aux Etats-Unis.
"Mais, en même temps, des chiffres de ce type laissent penser que la demande d'énergie va rester solide, ce qui pourrait relancer le marché", a nuancé Phil Flynn, de Price Future Groups.
- Signaux de l'OPEP -
"C'est la sixième semaine de suite que leur nombre monte", a souligné M. Smith, qui n'y voyait cependant qu'un élément négligeable pour le marché.
L'OPEP accélère actuellement sa production d'un mois à l'autre, alors qu'elle contribuait déjà à plomber le marché en s'abstenant d'abaisser sa production depuis la fin 2014.
L'Arabie saoudite, son acteur dominant, avait théoriquement décidé avec la Russie de geler leur production, mais un sommet sur le sujet en avril, avec la présence de la plupart des membres de l'OPEP, n'avait rien donné.
"On voit mal ce qui a changé depuis l'échec du sommet du 18 avril", a écrit Tim Evans, de Citi. "On peut parier sur le fait que ces nouveaux efforts ne vont rien donner et que la production totale de l'OPEP va continuer à avancer peu à peu."
Il remarquait que l'offre du cartel risquait même d'accélérer sa hausse avec le retour sur le marché du Nigeria et de la Libye, frappés par divers problèmes de production lors des derniers mois.
(c) AFP