Le pétrole se maintient dans le rouge après l'emploi américain
Vers 16H05 GMT (18H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 43,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 43 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre lâchait 38 cents à 41,55 dollars.
Les cours du Brent et du WTI ont en effet souffert ce vendredi d'une forte progression du dollar dans le sillage de très bons chiffres sur l'emploi américain, de nature à pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à procéder à une nouvelle hausse de taux cette année.
Les créations d'emplois ont en effet connu une poussée surprise en juillet aux États-Unis tandis que le taux de chômage est resté stable à 4,9%, selon des données du département américain du Travail publiées vendredi.
Ces bons chiffres officiels accroissent l'éventualité d'un resserrement monétaire de la banque centrale américaine, ce qui aurait pour effet de renforcer le dollar, le rendant plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes, mais lestant à l'inverse les achats d'or noir, libellés en billets verts et donc rendus plus chers.
Mais même si la publication du rapport mensuel officiel sur l'emploi américain a accru les gains du dollar, contribuant à peser encore davantage sur les cours du brut, ceux-ci étaient orientés à la baisse dès le début des échanges européens ce vendredi.
Selon M. Hewson en effet, les investisseurs s'interrogeaient sur le rebond des cours depuis deux jours, intervenu en dépit d'une hausse surprise des stocks américains de pétrole et semblant être davantage imputable à des achats à bon compte après que le WTI est tombé en dessous des 40 dollars le baril en début de semaine.
"Le déclin des prix n'est cependant pas entièrement lié à l'offre, un récent recul des importations chinoises, couplé à un faible produit intérieur brut (PIB) aux États-Unis au deuxième trimestre affaiblissant les perspectives de demande", estimait M. Hewson.
"Le fait qu'ils montent depuis cinq semaines a probablement contribué à ce que de plus en plus d'investisseurs parient sur la baisse" des prix, commentaient les experts de Commerzbank.
"La semaine dernière, exception faite de l'Alaska, la production américaine n'a pas baissé pour la première fois depuis début mars", précisaient-ils, soulignant toutefois qu'il était "encore trop tôt pour faire le lien avec l'accélération des forages".
(c) AFP