Le pétrole monte nettement, emmené par l'essence
Le cours du baril américain de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a gagné 1,10 dollar à 41,93 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 1,19 dollar à 44,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Après un très mauvais mois de juillet, marqué par des inquiétudes sur le niveau toujours élevé de l'offre d'or noir, les cours commencent à montrer des velléités de rebond.
"Les cours se relancent au-dessus du seuil des 40 dollars, qui, une nouvelle fois, leur sert de trampoline", a commenté dans une note Matt Smith, de ClipperData.
Le marché pétrolier a entamé ce rebond, certes ralenti par quelques hésitations jeudi en début de séance new-yorkaise, après la publication en milieu de semaine de chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine, et c'est donc dans ces statistiques que les analystes voyaient la principale explication à cette embellie.
En premier lieu, "le marché a été entraîné hier par les cours de l'essence à la suite de l'annonce d'une baisse des réserves", a rappelé M. Lipow.
- L'emploi attendu aux USA
Beaucoup d'investisseurs semblaient obnubilés depuis le mois dernier par le niveau élevé des stocks d'essence aux Etats-Unis, à un moment où ils sont censés baisser grâce aux déplacements estivaux.
Sur ce plan, "les chiffres d'hier ont témoigné d'une demande très solide, notamment pour l'essence", a assuré Carl Larry, de Frost & Sullivan. "Cela pourrait permettre aux cours du brut de rebondir".
Il prévenait cependant que ce seraient surtout les chiffres mensuels sur l'emploi américain, attendus vendredi avant l'ouverture, qui seraient cruciaux pour déterminer les perspectives de demande.
De plus, "on va voir comment les chiffres de l'emploi font évoluer le dollar dans un sens ou l'autre", a-t-il noté.
A plus long terme, les observateurs restent très divisés sur les perspectives du marché pétrolier, qui avait chuté en février au plus bas depuis 2003 pour rebondir au cours du printemps.
"Le marché a actuellement du mal à se défaire de l'impression de surabondance installée par le déclin des cours lors des six ou sept dernières semaines", a écrit Tim Evans, de Citi.
(c) AFP