Le pétrole reprend du poil de la bête après avoir peut-être trouvé un plancher
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 43,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 87 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre prenait 88 cents à 41,71 dollars.
"Une forte et inattendue baisse des stocks américains d'essence a vu les prix afficher leur meilleure performance quotidienne en trois semaines (mercredi)", relevait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Selon ce dernier, le mouvement d'achat de mercredi pourrait être le précurseur à un rebond décent des cours après plusieurs jours de baisse.
Très déprimés le mois dernier, les cours du brut ont nettement rebondi mercredi après la publication de chiffres hebdomadaires bien accueillis sur l'offre américaine, quand bien même ils ont témoigné d'une hausse des réserves de brut.
"La hausse des prix a été entraînée par une forte et inattendue baisse de 3,3 millions de barils des réserves américaines d'essence", notaient les experts de Commerzbank.
"Cela a compensé la progression des stocks constatée au cours des cinq semaines précédentes, dissipant les craintes d'une surabondance d'offre", poursuivaient-ils.
"Il y a d'autres raisons de penser que les prix vont commencer à augmenter à nouveau sous peu", poursuivait-il, citant la chute de plus d'un million de barils de l'offre des pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et une hausse de la demande de même proportion depuis la même période l'an dernier.
De même, les analystes de RBC Capital Markets estimaient que le récent mouvement de vente sur l'or noir était excessif et que bien que les prix devraient rester volatils, la tendance de fond était à la hausse d'ici la fin de l'année.
Mais pour l'heure, le marché se tournait surtout vers les chiffres mensuels sur l'emploi américain attendus vendredi et considérés comme cruciaux pour déterminer non seulement les perspectives de demande mais aussi l'évolution du dollar à court terme.
(c) AFP