Le pétrole repasse dans le rouge après son sursaut consécutif aux stocks américains
Vers 10H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 42,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 49 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre lâchait 30 cents à 40,53 dollars.
Initialement orientés à la baisse mercredi, les cours se sont en effet nettement repris dans le sillage de la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks de pétrole américains, même si le rapport du DoE contenait des données mitigées.
La hausse des prix a été entraînée par une forte et inattendue baisse de 3,3 millions de barils des réserves américaines d'essence. Cela a compensé la progression des stocks constatée au cours des cinq semaines précédentes, dissipant les craintes d'une surabondance d'offre, relevaient les analystes de Commerzbank.
Le DoE a fait état mercredi dans son rapport hebdomadaire d'une hausse inattendue des réserves de pétrole brut, de 1,4 million de barils tandis qu'il a aussi annoncé une baisse bien plus marquée que prévu des stocks d'essence, en recul de plus de trois millions de barils, alors que leur niveau élevé obnubilait les investisseurs depuis le mois dernier.
Toutefois, faisait remarquer M. Eden, indépendamment de ce recul opportun des réserves d'essence, nous avons toujours affaire à une surabondance mondiale de pétrole brut alors que la demande est considérée comme inférieure à la production.
L'augmentation des stocks de pétrole brut a été causée par une forte hausse des importations, qui ont grimpé à 8,74 millions de barils par jour, soit leur plus haut niveau hebdomadaire depuis octobre 2012, précisaient les analystes de Commerzbank.
Le mouvement de vente sur le marché pétrolier, celui qui a commencé au milieu de 2014, ainsi que le dernier recul qui a débuté en juin cette année, ont été entraînés par des considérations sur l'offre, rappelait Tamas Varga, analyste chez PVM.
Cela a ouvert la voie aux investisseurs baissiers et même si nous avons assisté à quelques corrections (à la hausse) au cours de la première moitié de cette année, la production de l'OPEP qui continue à croître, couplée avec une hausse pendant huit semaines du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis, ont fait passer le prix du baril de plus de 50 dollars à environ 40 dollars au cours des deux derniers mois, concluait M. Targa.
(c) AFP