Le pétrole continue de voir rouge avant les stocks américains
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 44,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 54 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 23 cents à 42,69 dollars.
"Les prix du pétrole sont toujours sous la pression des inquiétudes concernant les stocks américains d'essence, malgré des réserves de brut qui continuent de baisser, ce qui pourrait simplement indiquer qu'un flux rapide de pétrole est introduit dans le système de raffinage plutôt que (refléter) une réduction de la production de brut en amont", commentaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Or les inquiétudes des investisseurs ont été renforcées par la publication mardi après la clôture des échanges des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) qui, selon plusieurs analystes, ont fait état d'une baisse des stocks de brut la semaine dernière aux États-Unis de seulement 827.000 barils (contre 2,3 millions de barils la semaine précédente) et d'une hausse de 1,4 million de barils des réserves stratégiques du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), un chiffre très surveillé car ce terminal sert de base à la cotation du WTI.
"Cela a servi à étouffer un rebond du Brent et du WTI depuis leurs plus bas de mardi", expliquaient les analystes d'Accendo Markets, alors que les prix avaient réussi à limiter leurs pertes en fin de séance, le Brent clôturant même en légère hausse.
"Il y a toutefois eu une lueur d'espoir à l'horizon puisque l'API a rapporté un déclin surprise des stocks d'essence de 423.000 barils" alors que la surabondance des réserves d'essence a été l'un des principaux facteurs pesant sur les prix du pétrole dernièrement, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte, le marché devrait être particulièrement attentif aux données hebdomadaires officielles du département américain de l'Energie (DoE) attendues à 14H30 GMT.
Selon les experts de Commerzbank, une autre statistique devrait être scrutée de près par le marché: les chiffres de la production américaine qui ont été fortement faussés au cours des dernières semaines en raison des fluctuations de la production de pétrole en Alaska.
(c) AFP