Le pétrole en léger repli sur fond d'inquiétudes renouvelées pour la demande
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 46,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août lâchait 37 cents à 44,87 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir commencé la semaine dans le rouge lundi, n'ont cessé d'osciller à proximité de l'équilibrer mardi, sans parvenir à opter fermement pour une direction.
"Les prix du pétrole ont légèrement baissé sur fond de perspective abaissée pour la demande mondiale après la dernière révision à la baisse de la croissance du Fonds monétaire international (FMI) et une hausse du dollar américain", notait Jasper Lawler, un analyste de CMC Markets.
Toute appréciation du billet vert pèse en effet sur les achats de pétrole, libellés dans cette monnaie et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs détenant d'autres devises.
Selon les analystes de PVM, les cours du brut souffrent en effet de craintes persistantes concernant le maintien d'excédents mondiaux d'or noir, restant dans le même temps insensibles à plusieurs facteurs récents pourtant jugés positifs.Ces derniers comprennent "les dernières prévisions de l'Energy Information Administration (EIA) faisant état d'une baisse de 99.000 barils par jour de la production de pétrole de schiste américaine le mois prochain ainsi que des informations selon lesquelles les employés travaillant dans la maintenance de l'industrie pétrolière et gazière en mer du Nord vont organiser une grève de 24 heures mardi prochain afin de protester contre des modifications de leurs salaires et de leurs conditions de travail", précisaient les analystes de PVM.
Cela ne suffisait toutefois pas à décider définitivement les investisseurs à l'achat, ces derniers attendant surtout d'en savoir plus sur les dernières données hebdomadaires concernant le niveau des réserves américaines de brut avant de se prononcer.
Ils scruteront d'abord ce mardi après la clôture des échanges les estimations privées de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avant les statistiques officielles du département américain de l'Énergie (DoE) le lendemain.
"On s'attend à une baisse des stocks de brut et on peut trouver du soutien dans cette idée, mais d'un autre côté, les réserves d'essence débordent vraiment", ce qui contribue à l'indécision du marché, soulignait Bob Yawger, analyste chez Mizuho Securities.
Selon M. Lawler, les investisseurs devraient être particulièrement attentifs aux chiffres sur la production américaine de brut, craignant que ne se répercutent sur ceux-ci la nouvelle hausse du nombre de puits en activité aux États-Unis annoncée vendredi, pour la seconde semaine de suite.
(c) AFP