Le pétrole en léger repli dans un marché de nouveau inquiet des excédents
Vers 10H05 GMT (12H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 46,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 15 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août perdait 10 cents à 45,14 dollars.
"Les facteurs baissiers l'ont emporté sur les agents haussiers au cours des dernières 24 heures avec ces craintes concernant une surabondance mondiale d'offre refaisant surface sur fond de préoccupations pour la demande", relevaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Ces inquiétudes autour des excédents mondiaux d'or noir expliquaient également, selon Tamas Varga, analyste chez PVM, que certaines informations de nature à soutenir le marché soient passées totalement inaperçues.
Ainsi les cours ont décliné "malgré le fait que l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du département américain de l'Énergie, DoE) prévoit une baisse de 99.000 barils par jour de la production de pétrole de schiste américaine en août", ce qui constituerait un 10e mois consécutif de déclin, notait M. Varga.
De même, les prix du brut n'ont guère tenu compte de prévisions faisant état d'une baisse de 2,2 millions de barils des stocks américains de pétrole brut la semaine dernière.
Les investisseurs auront toutefois de quoi affiner ces prédictions avec les estimations de l'American Petroleum Institute (API) attendues ce mardi après la clôture des échanges, avant les chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
"Le retrait des investisseurs financiers et une offre excédentaire de produits pétroliers mettent (également) les prix sous pression", jugeaient pour leur part les analystes de Commerzbank.
En outre, ajoutaient-ils, les États-Unis ont déjà commencé à stocker de l'essence en prévision des déplacements de l'été 2017.
"On constate une certaine nervosité ces derniers jours sur l'évolution du prix du baril de pétrole qui laisse penser que les prix pourraient rebaisser", concluait ainsi John Plassard, analyste chez Mirabaud Securities.
(c) AFP