Le pétrole continue de baisser en Asie
En raison de sa situation privilégiée entre des producteurs majeurs comme l'Irak ou la Russie, des millions de barils de pétrole passent chaque jours par la Turquie, que ce soit par oléoduc ou par la voie maritime. Certains avaient pu craindre que la tentative de coup d'Etat ne perturbe le transit de pétrole mais le putsch a été rapidement écrasé.
Les perturbations dans la production au Nigeria et au Canada avaient permis aux cours de rebondir après avoir atteint des plus bas de près de 13 ans en février, à moins de 30 dollars le baril.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en septembre, perdait 14 cents, à 46,82 dollars.
En dehors de ces préoccupations géostratégiques, les fondamentaux baissiers sont toujours présents, disent les analystes.
"Les stocks mondiaux restent très élevés, et l'impact potentiel des exportations croissantes de l'Iran, de la compétition entre l'Iran et l'Arabie saoudite pour les parts de marché, et de l'affaiblissement de la croissance mondiale sont quelques uns des facteurs qui peuvent contribuer à une baisse des cours en dessous de leurs niveaux actuels", a estimé Moody's Investors Service dans un communiqué.
"Notre estimation pour le moyen terme reste inchangée, nous continuons à considérer cette période comme une période de défi pour les acteurs du marché pétrolier".
Selon le cabinet spécialisé S&P Global Platts, la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a grimpé à 300.000 barils par jour en juin, proche d'un plus haut de huit ans de 32,73 millions de barils par jour.
A Londres, le Brent a reculé de 65 cents à 46,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).