Le pétrole se replie sur fond d'accalmie géopolitique
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août a perdu 71 cents à 45,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a reculé de 65 cents à 46,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Les échanges sont dominés par l'idée qu'il n'y aura finalement pas de problème avec le transport de pétrole par la Turquie", a estimé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. "C'était préoccupant vendredi, mais cela ne s'est pas concrétisé. Donc les investisseurs repassent à la vente."
En conséquence, "les cours du pétrole entament la semaine sur la défensive sur fond de soulagement que le coup d'Etat n'ait pas perturbé le fonctionnement des oléoducs et les chargements de navires pétroliers", a écrit Tim Evans de Citi.
En raison de sa situation privilégiée entre des producteurs majeurs comme l'Irak ou la Russie, des millions de barils de pétrole passent chaque jours par la Turquie, que ce soit par des oléoducs ou la voie maritime.
"Qui plus est, la Turquie est aussi un important consommateur de pétrole, dont la demande a beaucoup augmenté depuis quelques années", ont remarqué les experts de Commerzbank, l'établissant à 850.000 barils par jour (b/j).
Les doutes sur le sujet ont en tout cas semblé se dissiper avant même l'ouverture new-yorkaise, les cours tombant dans le rouge dès les premières minutes d'échanges, comme les investisseurs pouvaient se concentrer de nouveau sur les perspectives incertaines d'offre et de demande d'or noir, déjà à l'origine de vastes hésitations la semaine précédente.
(c) AFP