Le pétrole peine à accrocher un cap malgré le coup d'Etat en Turquie
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 47,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1 cent par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août perdait 5 cents à 45,90 dollars.
De fait, après avoir grimpé dans le sillage immédiat de l'annonce du putsch en Turquie, les cours de l'or noir ont annulé leurs gains pendant le week-end, à mesure que la tentative de renversement du pouvoir semblait maîtrisée.
Au moins 290 personnes ont été tuées en Turquie pendant la tentative de coup d'État d'un groupe de membres des forces armées dans la nuit de vendredi à samedi, selon un bilan officiel communiqué dimanche.
Les autorités turques, qui l'attribuent à des militaires proches du prédicateur Fetullah Gülen, ex-allié de M. Erdogan dont il est devenu la bête noire, ont multiplié depuis les coups de filet dans les rangs de l'armée et de la justice.
Même si la Turquie n'est qu'un producteur marginal de brut, le pays est un acteur majeur de l'infrastructure pétrolière et gazière du fait de sa position géographique stratégique, soulignaient les analystes de JBC Energy.
"C'est un important pays de transit pour le pétrole", ajoutaient les analystes de Commerzbank, rappelant que des oléoducs dont la capacité de débit quotidienne était de plus de 3 millions de barils traversaient le territoire turc, transportant du pétrole depuis les champs pétrolifères de la mer Caspienne et du nord de l'Irak vers le port méditerranéen turc de Ceylan.
Par ailleurs, ajoutaient-ils, la Turquie est également un important consommateur de pétrole, dont la demande a connu une croissance dynamique au cours des dernières années.
De même, la situation en Libye semblait loin d'être normalisée en dépit de l'annonce début juillet de la fusion des deux compagnies pétrolières nationales rivales.
Selon des informations parvenues au cours du week-end, les exportations de pétrole depuis le port (oriental) d'Hariga ont en effet été bloquées par des gardes exigeant que soient payés leurs salaires en retard, rapportait Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets.
"La Libye reste un élément imprévisible dans l'équilibre global du marché pétrolier", concluait-il.
(c) AFP