Le pétrole se reprend un peu en attendant des chiffres aux USA
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août, qui avait entamé la séance dans le rouge après avoir perdu près de 2,50 dollars la veille, a finalement rebondi de 83 cents à 47,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, lui aussi en baisse à l'ouverture, a avancé de 84 cents à 48,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Les cours ont commencé par beaucoup baisser, mais le dollar s'est mis à interrompre sa hausse, ce qui a aidé le marché du pétrole à effacer ses pertes", a résumé Matt Smith, chez ClipperData.
De plus, les investisseurs font peut-être quelques rééquilibrages "avant deux grosses journées en matières de chiffres, d'abord sur les réserves américaines demain puis sur l'emploi vendredi", là-aussi aux Etats-Unis, a avancé M. Smith.
Le département de l'Energie (DoE) publiera jeudi à 15H00 GMT ses chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine, précédés mercredi après la clôture par des estimations privées de la fédération Americain Petroleum Institute (API).
- L'Opep pompe
Ces publications devraient permettre aux investisseurs de se recentrer sur les fondamentaux du marché pétrolier après plusieurs séances marquées par le contexte général d'aversion au risque sur les marchés mondiaux.
Certains analystes estiment que c'est surtout le niveau élevé de l'offre américaine d'essence qui a plombé les cours du pétrole ces dernières séances, au-delà de l'accès général de faiblesse des marchés face aux implications du vote britannique en faveur de l'Union européenne (UE).
En général, l'excès d'offre est encore bien présent à court et à moyen terme, a ainsi prévenu Christopher Dembik, de Saxo Banque.
Sur le plan international, la méfiance est aussi attisée par des chiffres publiés en début de semaine par l'agence Bloomberg et d'autres médias, selon lesquels la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a plus monté que prévu en juin.
Menée par l'Arabie saoudite, l'Opep contribue depuis la fin 2014 à affaiblir les cours en s'abstenant de réduire sa production et les analystes se demandent si le rebond imprimé par le marché au printemps se révélera assez durable pour rentabiliser cette stratégie.
(c) AFP