Le pétrole baisse, lesté par le renforcement du dollar
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 49,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 12 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août lâchait 13 cents à 48,20 dollars.
Le gouverneur de la BoE a en effet prévenu jeudi que la banque centrale britannique pourrait assouplir sa politique monétaire dès cet été, une réponse exceptionnelle à la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne.
L'annonce par la Banque d'Angleterre qu'elle allait mettre en place des opérations de prêts aux banques hebdomadaires pour trois mois, et les propos de Mark Carney laissant attendre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire dès cet été, ont plombé jeudi la livre, et dans une moindre mesure l'euro, profitant à l'inverse au dollar.
Or, toute appréciation du billet vert pèse par ricochet sur les achats d'or noir, libellés dans cette monnaie et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autre devises.
Le Brent comme le WTI semblaient ainsi condamnés à rester bloqués en dessous des 50 dollars le baril, malgré plusieurs tentatives d'incursion au-dessus de ce seuil, qui n'ont pour l'instant été que de courte durée.
Dès mercredi, plusieurs facteurs avaient contribué à la baisse des prix de l'or noir, comme le rappelait Stephen Brennock, analyste chez PVM, notamment "un accès de prises de bénéfices avant un long week-end aux États-Unis (en raison de la fête nationale du 4 juillet, NDLR) et le début de négociations destinées à éviter une grève des travailleurs de l'industrie pétrolière en Norvège risquant de limiter 12% de la production totale de pétrole et de gaz du pays".
(c) AFP