Le pétrole pique légèrement du nez après une nette hausse dans le sillage des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 50,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 49 cents à 49,39 dollars.
Le WTI est ainsi monté mercredi jusqu'à 50 dollars le baril, tandis que le Brent a dépassé ce seuil, avant de toutefois tous deux lâcher du lest ce jeudi.
Les prix du pétrole ont annulé une partie de leurs gains de mercredi avec le Brent s'échangeant de nouveau en dessous des 50 dollars le baril alors que les craintes d'une grève en Norvège, où un conflit salarial impliquant plus de 700 employés dans sept champs de production aurait pu toucher plus d'un cinquième de la production du pays, se sont apaisées, expliquait Hussein Sayed, analyste chez FXTM.
Mais selon Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets, les cours de l'or noir restaient bien soutenus ce jeudi, après avoir bénéficié la veille de données encourageantes du département américain de l'Énergie (DoE), qui ont confirmé dans une large mesure les chiffres publiés mardi par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).
Pour la sixième semaine de suite, les réserves de brut se sont affichées en baisse, et plus nettement qu'attendu, déclinant de 4,1 millions de barils tandis que les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont décliné de 1,8 million de barils.
En outre, les signes que la production de pétrole brut (américaine) ralentit deviennent de plus en plus clairs: elle a baissé de 55.000 barils par jour supplémentaires, à 8,622 millions de barils par jour. C'était le troisième déclin hebdomadaire consécutif et le 15e au cours des dernières 16 semaines, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Les analystes d'Accendo Markets estimaient toutefois que si le Brent semblait solidement arrimé au-dessus des 50 dollars le baril, une correction n'était pas à exclure pour le WTI, qui pourrait le voir redescendre autour des 49,2 dollars le baril ou aux alentours, avant qu'il reprenne sa marche en avant.
Tout cela ne veut pas dire que le marché pétrolier est en bonne santé et va nécessairement progresser. Il faut seulement souligner que l'évolution des prix de la dernière semaine ne suggère pas d'inquiétudes croissantes concernant un effet négatif du référendum britannique sur la demande pétrolière mondiale ou européenne, relevait Tamas Varga, analyste chez PVM.
Même si, selon l'analyste, les prix du pétrole pourraient s'affaiblir, dans l'état actuel des choses, (ils) vont plutôt être influencés par des considérations sur les véritables fondamentaux (de l'offre et de la demande) de pétrole plutôt que par des craintes d'une contagion du Brexit conduisant à des révisions en baisse de la demande mondiale et régionale de pétrole.
(c) AFP