Le pétrole finit encore en baisse
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août a perdu 1,31 dollar à 46,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange, une tentative de rebond constatée dans la nuit dans les échanges électroniques ayant rapidement tourné court.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a perdu 1,25 dollar à 47,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Dans le monde entier on évite la prise de risque, il n'y a rien d'autre à dire" pour expliquer le recul du pétrole, a déclaré Bill Baruch, chez iiTrader.com.
Il craignait que le brut ne franchisse un seuil de résistance à 46 dollars le baril qui l'entraîne rapidement jusqu'à 44 dollars, mais un petit sursaut de fin de séance semblait écarter cette perspective dans l'immédiat.
Toutefois, Tim Evans, chez Citi, était plus pessimiste, évoquant un risque de chute jusqu'à 35 dollars le baril, un niveau plus vu depuis début avril, "surtout avec les signes d'une reprise de la production nigériane", qui était entravée depuis plusieurs semaines par des opérations menées par des rebelles dans le delta du Niger.
Au-delà des facteurs techniques, plusieurs analystes ont invoqué l'impact du renforcement du dollar, aux dépens notamment de l'euro et de la livre, à la suite des inquiétudes pour l'évolution du continent européen.
"Le regain du dollar et la faiblesse de l'euro et de la livre pèsent", a déclaré Carl Larry, de Frost & Sullivan. En effet tout renforcement du dollar pénalise les acheteurs de brut, dont les échanges sont libellés en billets verts.
Enfin, les investisseurs cherchaient à soupeser les conséquences à plus long terme de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, et notamment de ses possibles effets sur la demande d'or noir.
"Il est possible que les agences de l'énergie révisent à la baisse leurs estimations de la demande dans les mois à venir. Mais tout effet (sur les prix du pétrole) devrait cependant être limité si l'on suppose que (le Brexit) ne concerne que le Royaume-Uni et qu'il n'y aura pas d'effet boule de neige sur l'Europe dans son ensemble ou sur d'autres régions", relevaient les analystes de Commerzbank.
Du côté de l'offre, "la nouvelle baisse du nombre de puits en activité (aux États-Unis annoncée vendredi), si elle se poursuit, devrait contribuer à réduire les inquiétudes de voir la production américaine augmenter à nouveau. Ainsi, l'effet du Brexit devrait être limité sur les prix pétroliers", concluait Fawaz Razaqzada, chez City Index.
(c) AFP