Le pétrole plonge dans le sillage des autres marchés, inquiets des répercussions du Brexit
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 47,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,26 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 1,33 dollar à 46,31 dollars.
Je pense que les prix du pétrole déclinent en raison de la combinaison de deux facteurs. L'incertitude économique et politique est omniprésente après le vote en faveur du Brexit (pour British Exit, NDLR) et cela pèse sur des marchés sensibles au risque dans l'ensemble, tandis que dans le même temps le dollar progresse en raison du fait qu'il est perçu comme une valeur refuge, relevait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Le poids des nombreuses incertitudes entourant la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne continuait en effet à faire boire la tasse aux marchés lundi, les valeurs bancaires et la livre sterling payant le prix le plus élevé.
Les prix du pétrole ont confirmé leur récente faiblesse, entraînés à la baisse par un dollar plus ferme ainsi que par des craintes d'une demande plus faible, ce qui signifierait que les excédents de stocks diminuent à un rythme plus lent, abondait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les cours pétroliers se trouvaient en effet sous pression en raison d'un renforcement du dollar face à l'euro et à la livre britannique, le billet vert étant considéré comme une valeur refuge en période de grande incertitude.
Or, toute appréciation du dollar renchérit les achats de pétrole, libellés dans cette monnaie, pour les investisseurs dotés d'autres devises, pesant sur les prix.
Il est possible que les agences de l'énergie révisent à la baisse leurs estimations de demande dans les mois à venir. Mais tout effet (sur les prix du pétrole) devrait cependant être limité si l'on suppose que (le Brexit) ne concerne que le Royaume-Uni et qu'il n'y aura pas d'effet boule de neige sur l'Europe dans son ensemble ou sur d'autres régions, relevaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP