Le pétrole baisse, mais reste plus épargné que d'autres par le Brexit
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 48,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 2,20 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 2,11 dollars à 48,00 dollars.
"Le prix du pétrole a été pris dans la tourmente (des autres marchés financiers) avec les prix du Brent et du WTI plongeant tous deux de plus de 6% avant de se stabiliser", relevait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
L'analyste remarquait toutefois que ce déclin s'était arrêté peu avant que les cours ne franchissent à la baisse leurs récents plus bas, ce qui pourrait indiquer qu'aucun dommage n'a été causé à ses attentes de voir les prix du pétrole se stabiliser à moyen terme dans une fourchette située entre 45 dollars et un petit 50 dollars le baril.
"L'impact immédiat (du vote britannique) sur le marché pétrolier n'est pas du tout perceptible au final. (Les prix du pétrole) n'ont pas joué de rôle de valeur refuge même s'il y a vraiment une déconnexion par rapport aux autres marchés", comme les marchés actions ou ceux des devises, qui ont bien plus nettement souffert dans le sillage du Brexit, a déclaré à l'AFP Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Tout renforcement du billet vert a en effet tendance à peser sur les prix de l'or noir, libellés dans cette monnaie et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Bien que des inquiétudes ont émergé concernant la croissance globale et la demande, nous ne devrions pas oublier que le pétrole est déjà (engagé) dans un processus de rééquilibrage. Un prix plus bas à ce stade ne fera que contribuer à accélérer ce processus dans la mesure où il empêcherait les producteurs aux coûts élevés de stabiliser, et a fortiori d'augmenter, leur production", notait M. Hansen.
(c) AFP