Le pétrole baisse fortement après une déception sur l'offre aux USA
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 72 cents à 49,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a reculé de 74 cents à 49,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Le département de l'Energie (DoE) a publié des chiffres assez décevants", a mis en avant Andy Lipow de Lipow Oil Associates. "Les stocks de brut ont à peine baissé et les réserves de produits ont augmenté."
Certes, la production américaine, dont le déclin quasi-continu depuis plus de trois mois donne une lueur d'espoir à des investisseurs inquiets de la surabondance mondiale, a encore nettement baissé, mais certains observateurs commencent à s'inquiéter que les groupes américains se mettent à relancer leur activité.
Il rappelait notamment l'annonce en début de semaine de l'acquisition par le groupe Marathon Oil du fonds énergétique PayRock, très présent dans l'Etat de l'Oklahoma (sud).
- Négociations
Autre élément de déprime pour le marché, l'actualité au Nigeria, a noté M. Lipow, en allusion aux bruits sur un cessez-le-feu entre le gouvernement et des rebelles actifs dans la région pétrolière du Delta du Niger.
En conséquence, les marchés s'attendent à ce que les exportations de pétrole reprennent et viennent alimenter l'offre mondiale, a expliqué M. Lipow.
Désormais, les esprits des investisseurs risquaient, comme sur les autres marchés, de se fixer sur le référendum britannique de jeudi sur l'appartenance du pays à l'Union européenne (UE), dont l'issue apparaît particulièrement incertaine au regard des derniers sondages en date.
"Vu le contexte, on peut penser que la réaction en hausse sera limitée si l'on évite un Brexit, mais que l'instabilité sera plus marquée en baisse au cas où les partisans d'une sortie l'emporteraient", a écrit Tim Evans, de Citi.
(c) AFP