Le pétrole galvanisé par un dollar affaibli dans un marché plus enclin au risque
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 50,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet gagnait 1,14 dollar à 49,12 dollars.
Le premier sondage effectué depuis le drame, conduit vendredi et samedi par l'institut Survation, place le maintien dans l'UE en tête à 45%, devant une sortie de l'UE à 42%, alors que leur précédente enquête concluait au résultat exactement inverse. Un sondage YouGov, dont le tiers des réponses a été recueillie avant le meurtre, accorde une légère avance aux pro-UE, à 44% contre 43%.
La moyenne des sondages, favorable au camp du Brexit la semaine dernière, donnait dimanche les deux camps à égalité parfaite.
Or, le regain d'appétit pour le risque des investisseurs les a conduits à se détourner des valeurs refuges qu'ils avaient jusqu'alors privilégiées, notamment le dollar. Ce dernier a continué à nettement baisser lundi, ce qui favorise les achats d'or noir, libellés en billets verts et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les prix du pétrole ont bondi pour une seconde journée, après avoir enregistré six jours consécutifs de pertes la semaine dernière, bénéficiant de la chute du dollar et d'un sursaut des marchés actions", relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Selon l'analyste, un Brexit pourrait en effet avoir des répercussions sur la croissance mondiale et serait également susceptible d'entraîner une ruée vers la sécurité que représente le dollar, ce qui explique que cette éventualité soit considérée comme de mauvais augure pour le pétrole.
"Le fort rebond du prix du pétrole ces deux derniers jours est probablement une bonne indication de l'appétit solide pour l'achat de brut dès qu'il redescend en dessous des 50 dollars le baril", jugeait Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets.
"Alors que l'humeur générale sur les marchés financiers pourrait être à la déprime pendant un certain temps (en cas de Brexit), l'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole ne devrait pas être beaucoup touchée", concluait M. Schieldrop.
(c) AFP