Le pétrole plonge, inquiet d'un possible Brexit
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet a plongé au plus bas depuis plus d'un mois à 46,21 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en baisse de 1,80 dollar, enregistrant une sixième séance consécutive de repli, une série inédite depuis le mois de janvier.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a perdu 1,78 dollar à 47,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas en clôture depuis le 9 mai.
"L'inquiétude pour l'impact économique d'une possible sortie du Royaume-Uni de l'UE est aggravée par celle liée à la croissance économique en Chine", ajoutait M. Williams.
Tandis que ces inquiétudes laissent craindre un affaiblissement de la demande, du côté de l'offre, "le monde reste bien approvisionné, d'autant qu'on voit augmenter l'offre iranienne", a souligné Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates.
En outre, "la production canadienne redémarre finalement, la production des membres autres (que le Nigeria) de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continue à dépasser nos attentes et la récente reprise des prix crée le risque que la production des pays hors-OPEP décline moins qu'attendu, en particulier aux États-Unis", ont expliqué pour leur part les analystes de Goldman Sachs.
Dans ce contexte, le marché semblait ignorer toutes les relativement bonnes nouvelles pouvant laisser espérer un rééquilibrage entre l'offre et la demande.
L'annonce mercredi d'un recul hebdomadaire des stocks de brut et de la production aux Etats-Unis n'a ainsi pas permis au marché de se reprendre.
"C'est le signe que le moral des investisseurs a basculé", analysaient les experts de Commerzbank. "Jusqu'à il y a une semaine les baisses de prix étaient considérées comme des occasions d'achat alors que maintenant c'est les hausses qui sont prises comme des occasions de vendre".
(c) AFP